La tragédie antique et la justice

17 novembre 2025

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Synthèse rapide

  • La tragédie antique d'Eschyle, en particulier L'Orestie, illustre la quête de justice et la malédiction des Atrides.
  • Eschyle, premier grand tragédien grec, est considéré comme l'inventeur du masque théâtral.
  • La trilogie L'Orestie raconte le destin d'Oreste à travers trois pièces : Agamemnon, Les Choéphores, et Les Euménides.
  • La justice divine et la vengeance sont des thèmes majeurs, souvent mêlés dans la narration tragique.
  • La malédiction des Atrides reflète la fatalité (FATUM) et l'hybris (arrogance) qui mène aux erreurs (atè).
  • Les récits sont caractérisés par leur réalisme, leur ton horrible, et un style au présent pour intensifier l'effet dramatique.
  • Le contexte culturel grec met en avant la responsabilité individuelle, le destin, et la justice divine.
  • La figure d’Oreste est à la croisée de la justice immanente et de la tragédie humaine.
  • Eschyle introduit le concept de justice dans une société où la loi divine transcende la justice humaine.
  • La pièce Les Euménides évoque le jugement d'Oreste dans un sanctuaire, avec l'intervention des déités.

Concepts et définitions

  • FATUM : destin inévitable, lié à la malédiction familiale des Atrides.
  • Atè : erreur fatale, arrogance funeste menant à la catastrophe.
  • Hybris : excès d'orgueil ou d'arrogance qui provoque la chute.
  • Justice (Diké) : loi divine ou morale, souvent confondue avec la vengeance dans la tragédie grecque.
  • Prosopopée : figure de style consistant à faire parler des morts ou des éléments inanimés pour donner vie à la scène.

Formules, lois, principes

  • La justice dans la tragédie grecque n’est pas seulement humaine, mais divine : « La justice appartient aux dieux. »
  • La malédiction et la fatalité entraînent la répétition des crimes familiaux.
  • La narration est souvent au présent pour renforcer l’immédiateté.
  • La structure de la trilogie permet d’approfondir le processus de justice et de réconciliation.

Méthodes et procédures

  1. Analyse de la narration en contexte mythologique grec.
  2. Identification des thèmes de justice, de paiement et de fatalité.
  3. Étude des personnages et de leurs relations avec la divine et la destin.
  4. Utilisation du style au présent et de la prosopopée pour accentuer l’effet dramatique.
  5. Approche comparative entre les trois pièces pour saisir l’évolution de la justice.

Exemples illustratifs

  1. Egisthe exprime sa joie après avoir tué Agamemnon, affirmant suivre la justice divine malgré la violence.
  2. La narration du meurtre d’Agamemnon est détaillée, horrible, racontée au présent pour intensifier l’horreur.
  3. Le jugement d’Oreste dans Les Euménides montre la transition du châtiment personnel à la justice collective divine.

Pièges et points d'attention

  • Confusion entre justice divine et vengeance personnelle : la distinction est essentielle.
  • Négliger la dimension mythologique et symbolique de l’ensemble de la trilogie.
  • Confusion entre fatalité et responsabilité individuelle dans la tragédie grecque.
  • Attention à la narration au présent qui peut être mal interprétée comme un réalisme anachronique.

Glossaire

  • Atrides : famille d’Agamemnon et d’Œdipe, marque de malédiction familiale.
  • Egisthe : amant de Clytemnestre, participant au meurtre d’Agamemnon.
  • Oreste : fils d’Agamemnon et de Clytemnestre, protagoniste de la justice.
  • Clytemnestre : épouse d’Agamemnon, meurtrière de son mari.
  • Erinyes : déités de la vengeance sanglante, poursuivant Oreste.
  • Eschyle : théâtre grec, auteur de L'Orestie.
  • L'Orestie : trilogie dramatique d’Eschyle.
  • Agamemnon : roi d’Argos, victime de la malédiction et de la vengeance familiale.
  • Les Choéphores : deuxième pièce, mettant en scène le châtiment d’Agamemnon.
  • Les Euménides : dernière pièce, consacré au jugement d’Oreste.