Crise Politique Madagascar 2009

2 décembre 2025

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1. Vue d'ensemble

Le sujet traite de la crise politique de 2009 à Madagascar, un évènement majeur qui a bouleversé la société malgache sur les plans politique, économique, social et diplomatique. Cette crise se situe dans le contexte historique des instabilités politiques récurrentes depuis l’indépendance. Elle résulte d’un conflit entre le président Marc Ravalomanana et le maire d’Antananarivo Andry Rajoelina, conduisant à un renversement de régime et à une transition politique controversée. Les chapitres abordent successivement : les origines de la crise, les acteurs et le dualisme politique, les manifestations évolutives, les conséquences multiples, et enfin les solutions internes, externes et comparées.

2. Concepts clés & Éléments essentiels

  • Origines de la crise (Chapitre I)

    • Héritage d’une gouvernance fragile depuis l’indépendance (alternance autoritarisme/soulèvements).
    • Personnalisation du pouvoir sous Marc Ravalomanana, notamment via son groupe Tiko.
    • Appropriation des ressources publiques : affaire Daewoo (cession terres), achat d’avion présidentiel.
    • Montée du mécontentement et émergence d’Andry Rajoelina, élu maire d’Antananarivo en 2007.
    • Fermeture de la chaîne Viva TV, tensions entre Ravalomanana et Rajoelina.
  • Les acteurs et dualisme politique (Chapitre II)

    • Principaux acteurs : Marc Ravalomanana (président, puissance économique), Andry Rajoelina (maire, opposition), forces armées, FFKM (médiation), médias, population.
    • Dualisme entre légitimité électorale (Ravalomanana) et légitimité populaire (Rajoelina).
    • Fracture sociopolitique : élites versus jeunesse urbaine.
  • Formes évolutives de la crise (Chapitre III)

    • Manifestations sociopolitiques : manifestations, répressions, fermeture médias, mutinerie CAPSAT, démission forcée de Ravalomanana.
    • Manifestations sociales : grèves, vandalisme, violences, solidarité avec factions militaires.
    • Constat juridique : violation de la légalité, liberté de presse restreinte, rupture constitutionnelle (coup d’État).
    • Manifestations économiques : paralysie du secteur privé (pilleurs, fermetures entreprises), fuite des investisseurs.
    • Impact économique de l’État : chute du tourisme, baisse exportations, suspension aides internationales.
    • Réactions diplomatiques : condamnations (UA, SADC, UE, USA), médiations (FFKM, ONU, COI), non reconnaissance de la HAT.
  • Conséquences de la crise (Chapitre IV)

    • Politiques : chute de Ravalomanana, prise de pouvoir par la HAT, isolement international, répressions accrues, réorganisation institutions.
    • Juridiques : rupture ordre constitutionnel, affaiblissement justice, adoption de la charte de transition, nouvelle constitution (IVe République).
    • Socio-économiques : récession économique brutale, hausse chômage (+30%), explosion secteur informel (65%), baisse pouvoir d’achat (-15% cumulé), aggravation inégalités, hausse déscolarisation.
  • Solutions à la crise (Chapitre V)

    • Dialogue national inclusif avec tous les acteurs et réformes constitutionnelles afin de limiter la personnalisation du pouvoir.
    • Rôle clé de la médiation régionale (SADC, UA), internationale (ONU, OIF) pour un accord politique et retour à l’ordre légal.
    • Exemples comparés (Niger, Mauritanie) : importance du respect de la légalité constitutionnelle.
    • Réformes structurelles prioritaires : éducation civique, indépendance judiciaires, financement transparent partis, mécanisme préventif des crises.

3. Points à Haut Rendement

  • Définitions importantes :

    • Crise politique : rupture grave et déstabilisation du fonctionnement normal de l’État.
    • Coup d’État : prise de pouvoir hors cadre constitutionnel, par la force.
    • Bonne gouvernance : gestion honnête et responsable des affaires publiques.
    • HAT : Haute Autorité de Transition, organe de fait dirigé par Rajoelina.
  • Chiffres / valeurs :

    • 1,3 million hectares cédés à Daewoo (affaire foncière).
    • 60 millions USD pour l’avion présidentiel « Air Force One II ».
    • 63% suffrages pour Rajoelina maire 2007.
    • Croissance 2008 : 7,1%, chute 2009 à 0,6% (FMI estime -5%).
    • Hausse chômage de 5,2% en 2006 à 6,8% en 2010.
    • Secteur informel représente 65,1% des emplois en 2010.
    • Sous-emploi global atteint 70,4%.
  • Relations clés :

    • Personnalisation du pouvoir = affaiblissement institutions.
    • Crise politique → isolement diplomatique → crise économique.
    • Mobilisation populaire vs légitimité électorale.
    • Pressions internationales → acceptation du dialogue → transition.
  • Mécanismes :

    • Répression médiatique pour contrôle de l’opinion.
    • Mutinerie militaires transforme équilibre des pouvoirs.
    • Suspension des aides internationales comme levier politique.
    • Accords internationaux cadrant la transition (Maputo, charte).
  • Pertinence pratique :

    • Illustrer lien entre gouvernance fragile et instabilité politique.
    • Exemple type de transition litigieuse nécessitant médiation internationale.
    • Impact direct de la crise politique sur l’économie et le social.

4. Tableau de Synthèse

ConceptPoints ClésNotes
Gouvernance post-indépendanceAlternance autoritarisme/populisme, marginalisation ruraleSentiment de défiance institutionnelle
Présidence RavalomananaCapitalisme d’État, personnalisation, accaparement ressources, conflits affairesBase contestée de légitimité
Ascension RajoelinaMédia puissant, jeunesse urbaine, maire Anti 2007Opposition populaire croissante
Crise 2009Manifestations, répression, démission forcée, coup d’ÉtatRupture constitutionnelle, violence
Conséquences politiquesIsolement international, répression, changement régimeInstabilité durable, nécessité accords
Conséquences socio-économiquesRécession profonde, hausse chômage, effondrement pouvoir d’achat, dégradation capital humainFragilisation durable de l’économie
SolutionsDialogue interne, médiation régionale/internationale, réformes constitutionnellesBasées sur restauration légitimité et gouvernance

5. Mini-Schéma (ASCII)

Crise politique Madagascar 2009
├─ Origines
│ ├─ Gouvernance fragile post-indépendance
│ ├─ Personnalisation pouvoir Ravalomanana
│ └─ Montée de Rajoelina et opposition
├─ Acteurs et dualisme
│ ├─ Ravalomanana (légalité électorale)
│ ├─ Rajoelina (légitimité populaire)
│ └─ Forces armées, FFKM, médias, population
├─ Manifestations évolutives
│ ├─ Politiques (manifestations, répression, démission)
│ ├─ Sociales (grèves, violences)
│ ├─ Économiques (fuite capital, récession)
│ └─ Diplomatiques (condamnations, médiations)
├─ Conséquences
│ ├─ Politiques (transition, répression)
│ ├─ Juridiques (rupture ordre constitutionnel)
│ └─ Socio-économiques (chômage, pauvreté)
└─ Solutions
├─ Dialogue inclusif, réformes institutionnelles
├─ Médiation SADC, UA, ONU
└─ Réformes structurelles durables

6. Bullets de Révision Rapide

  • Crise politique 2009 = confrontation Ravalomanana vs Rajoelina.
  • Héritage institutions fragiles depuis 1960.
  • Ravalomanana = chef d’État-personnalité économique (Tiko).
  • Affaire Daewoo : cession 1,3 million hectares contestée.
  • Rajoelina élu maire Antananarivo en 2007, opposition médiatique.
  • 24 janvier 2009 : manifestation illégale, début crise aiguë.
  • Répression médias opposants (fermeture Viva TV).
  • Mutinerie CAPSAT, soutien militaire à Rajoelina.
  • Démission forcée Ravalomanana, pouvoir transféré illégalement.
  • Crise économique : chute PIB de 7,1% à 0,6% en 2009.
  • Hausse chômage de 5,2% (2006) à 6,8% (2010).
  • Secteur informel 65% emplois en 2010, sous-emploi 70%.
  • Suspension aides FMI, UE, Banque mondiale, impact financier.
  • Condamnation communauté internationale, suspension Madagascar UA/SADC.
  • Médiation par FFKM, ONU, COI, SADC, aboutit accord Maputo 2009.
  • Transition : adoption charte, feuille de route, nouvelle constitution 2010.
  • Recommandations : dialogue inclusif, séparation pouvoirs, prévention crises.
  • Comparable à crises au Niger 2010 et Mauritanie 2008 : légalité vs légitimité.
  • Crise montre nécessité d’État de droit stable pour développement durable.