Droits et Libertés au Royaume-Uni

3 décembre 2025

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Résumé sur les Droits de l’Homme et la Liberté d’Expression au Royaume-Uni


1. Vue d'ensemble

Ce chapitre explore l'évolution et la protection des droits de l’homme et de la liberté d’expression au Royaume-Uni, situant ces enjeux dans un cadre historique, juridique et contemporain. La protection des droits s’appuie sur des instruments légaux nationaux (lois, décisions judiciaires) et internationaux (CEDH). Le chapitre couvre aussi la relation entre droits et sécurité nationale, notamment face aux menaces terroristes et lors de crises sanitaires. Importance clé : équilibre entre liberté individuelle, sécurité, et respect de la vie privée, tout en considérant l’impact des médias numériques.


2. Concepts clés & Éléments essentiels

  • Protection des droits : par lois nationales (actes, décisions, tribunaux), par le droit international (CEDH, UE jusqu’en Brexit).
  • Origines historiques : Magna Carta 1215, Bill of Rights 1689, expansion progressive des droits (vote femmes 1918, abolition peine de mort 1965, décriminalisation de l’homosexualité 1967).
  • La Human Rights Act 1998 : incorpore partiellement la CEDH en droit britannique, permet challenges contre législation secondaire et décisions gouvernementales, pas contre la loi principale.
  • Exemples jurisprudentiels : défi contre la limite des frais universitaires, flottements sur la légalité des expulsions des demandeurs d’asile vers le Rwanda.
  • Relations avec la CEDH : conflit fréquent, exemples célèbres, notamment Hirst v UK (droit de vote en prison), cas de déportation et d’inefficacité de la Cour.
  • Droit au privé et à la vie privée : nouvelles offenses de « mauvaise utilisation de l’information privée », typologie de la protection selon la nature du discours (politique, artistique, célébrités, privé).
  • Liberté d’expression : protégée par la jurisprudence (art 10 CEDH), mais limitée par la loi (diffamation, protection de la santé publique, morale).
  • Précautions : équilibre entre liberté et réputation, avec test tripartite (loi, but légitime, nécessité démocratique).
  • Cas emblématiques : Naomi Campbell, Singh, Cas de Toby Nicklinson, et la balance entre vie privée et liberté d’expression.
  • Liberté d’expression online : réglementation récente (Online Safety Act 2023), responsabilité accrue des plateformes, contrôle des contenus illégaux ou dommageables, critique sur censure.
  • Liberté vs Morale : lois sur le blasphème (élargies, puis supprimées en 2008), affaires de Rushdie, et principe du « large pouvoir d’appréciation » des États.

3. Points à Haut Rendement

  • La CEDH (art 10, 8, 3, 15) protège la liberté d’expression mais en la limitant (justification légale, but légitime, proportionnalité).
  • La Loi sur la Déchéance en cas d’urgence (art 15 CEDH) adaptable temporairement en crise.
  • La jurisprudence majeure : 1988 Rushdie, 2004 Singh, 2012 Nicklinson.
  • La nouvelle sécurité en ligne : responsabilité plateforme, limites à la diffamation et la propagande numérique.
  • Phénomène de « libel tourism » : recours au Royaume-Uni pour des jugements favorables à la réputation.
  • Le concept de « marge d’appréciation » permet aux États de juger eux-mêmes de leur morale publique.
  • La balance entre liberté d’expression et protection de la vie privée selon Lady Hale : hiérarchie des discours selon leur importance démocratique.

4. Tableau de Synthèse

ConceptPoints ClésNotes
Protection droitsActs, décisions, CEDH, jurisprudenceÉvolution, intégration partielle (1998)
Origines historiquesMagna Carta, Bill of Rights, droits civiquesExpansion progressive
Human Rights Act 1998Incorpore la CEDH, challenges législation secondaireLimites : pas contre la loi primaire
Cas emblématiquesHirst, Pretty, Nicklinson, Singh, Naomi CampbellBalance liberté privé / expression
Liberté d’expressionArt 10 CEDH, restrictions légales, tests de proportionnalitéLimites : diffamation, moral, sécurité
Liberté en ligneOnline Safety Act 2023, responsabilités plateformes, censureCritiques : danger de contrôle excessif
Morale et BlasphèmeLois sur blasphème, affaires de Rushdie, suppression légale (2008)« Margin d’appréciation » des États

5. Mini-Schéma ASCII

Droits humains au RU
 ├─ Origines historiques (Magna Carta, Bill of Rights)
 ├─ La Human Rights Act 1998
 │   └─ Challenges légaux (ex : frais universitaires, demande d’asile)
 ├─ La relation avec la CEDH
 │   └─ Cas majeurs et tensions
 ├─ Liberté d’expression
 │   └─ Limites légales, jurisprudence (Naomi Campbell, Singh)
 ├─ Liberté en ligne
 │   └─ Online Safety Act 2023, responsabilité plateforme
 └─ Morale et religion
     └─ Lois sur blasphème, exonération 2008

6. Bullets de Révision Rapide

  • La UK intègre partiellement la CEDH via la Human Rights Act 1998.
  • La Magna Carta (1215) établit la sacralité de la liberté contre la détention arbitraire.
  • Le principe de la souveraineté parlementaire empêche la Cour de casser une loi, sauf incompatibilité avec la CEDH.
  • La jurisprudence majeure : Hirst (droit de vote en prison) et Pretty (droit à mourir).
  • La liberté d’expression est protégée, mais limitée par la loi (diffamation, morale, sécurité).
  • Le test tripartite : loi, but légitime, nécessité dans une société démocratique.
  • La responsabilité numérique accrue avec l’Online Safety Act 2023.
  • La liberté d’expression peut être tempérée par la protection de la vie privée (ex : Naomi Campbell).
  • La doctrine de marge d’appréciation laisse aux États une large latitude pour définir leur conception des morales.
  • La suppression du blasphème (2008) reflète un changement de société, mais la liberté d’expression peut entrer en conflit avec les sensibilités religieuses.