Repenser les paradigmes face à l'anthropocène

4 décembre 2025

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1. Vue d'ensemble

Le sujet traite de la crise des paradigmes modernes liés au temps, à l'espace, à la nature, au social et au risque dans le contexte de l'anthropocène. Depuis plusieurs décennies, l’activité humaine modifie profondément la planète, entraînant des bouleversements climatiques, la disparition d’espèces et une instabilité environnementale. Ce phénomène remet en cause les cadres de pensée hérités de la modernité occidentale, qui reposaient sur la maîtrise de la nature, la séparation entre social et non humain, et la prévisibilité du monde. L’anthropocène révèle ainsi la nécessité de repenser ces catégories pour comprendre un monde interdépendant, vulnérable et en transformation.


2. Concepts clés & Éléments essentiels

  • La modernité s’appuyait sur une vision du temps linéaire orientée vers le progrès, maintenant menacée par la vulnérabilité écologique.
  • La notion d’espace moderne basé sur un modèle centre/périphérie devient obsolète, mondialisation interne, effet boomerang, monde glocal.
  • La séparation nature/culture s’effondre : nature devient un actant influant (Latour), influence directe sur le social.
  • La société moderne limite son analyse au social humain ; en anthropocène, société inclut non-humains (animaux, sols, océans, technologies).
  • La gestion des risques basée sur la prévention et le contrôle échoue face aux risques globaux, incertains et non transférables.
  • La vulnérabilité et le care remplacent la maîtrise technique dans la gestion des crises.
  • La dépatriarcalisation et l’intégration des interdépendances sont essentielles pour la survie.

3. Points à Haut Rendement

  • La vision du temps linéaire moderne est remplacée par un temps d’urgence, de vulnérabilité.
  • L’espace devient « glocal » : mondialité et localité sans séparation nette.
  • La nature n’est plus extérieure mais devient un actant, influençant directement le social.
  • La société se voit enchevêtrée avec non-humains, nécessitant une sociologie augmentée.
  • La gestion des risques modernes, centrée sur la prévention, est remplacée par une gestion de vulnérabilité et de soin.
  • Les seuils planétaires (climat, biodiversité) représentent des limites irréversibles.
  • La solidarité écologique et la dépatriarcalisation sont nécessaires pour faire face aux enjeux.

4. Tableau de Synthèse

ConceptPoints ClésNotes
Temps moderneLinéaire, progrès, futur Promis → menace écologiqueUrgence, vulnérabilité, présent resserré
Espace moderneCentre/périphérie → monde « glocal »Interdépendance globale, pas de séparations nettes
Nature et cultureSéparation détruite, nature actanteInfluence mutuelle entre nature et social
SocialLimitée à l’humain → sociologie augmentéeInclut non-humains, interdépendances
Gestion du risquePrévention → vulnérabilité, careRisques globaux, incertains, non transférables
Catégories modernesEn crise, remplacées par vulnérabilité et solidaritéNouvelle pensée pour l’après-anthropocène

5. Mini-Schéma (ASCII)

Crise des paradigmes modernes
 ├─ Temps
 │   └─ Linéaire → urgence, vulnérabilité
 ├─ Espace
 │   └─ Centre/périphérie → glocal
 ├─ Nature et culture
 │   └─ Séparation détruite, nature actante
 ├─ Social
 │   └─ Inclut non-humains, sociologie augmentée
 └─ Risque
     └─ Échoue → vulnérabilité, care

6. Bullets de Révision Rapide

  • L’anthropocène remet en cause la vision linéaire du temps moderne
  • La perception de l’espace devient globale et locale simultanément
  • La séparation nature/culture s’efface dans ce contexte
  • La société doit intégrer les non-humains dans son analyse
  • La gestion technique du risque laisse place à la vulnérabilité
  • Les seuils planétaires fixent des limites irréversibles
  • L’effet boomerang relie l’extérieur à l’intérieur du globe
  • La solidarité écologique doit remplacer la maîtrise et la domination
  • La dépatriarcalisation est essentielle pour une survie durable
  • La notion de temps se renouvelle par l’urgence et la vulnérabilité