Fichette de révision en Markdown
📌 L'essentiel
- Plus de 90% du commerce mondial transite par la mer, principalement via des routes stratégiques (Suez, Panama, Cap de Bonne-Espérance).
- La révolution de la conteneurisation a transformé le transport maritime en standardisant les échanges, permettant une croissance exponentielle du volume de marchandises.
- La mondialisation, via la libéralisation des échanges (GATT/OMC), a renforcé les flux maritimes internationaux.
- La maritimisation s'accompagne d’enjeux géopolitiques liés aux contenus, ressources et passages stratégiques contrôlés par des puissances majeures.
- La CNUDM définit le cadre juridique international et délimite les espaces maritimes (éaux territoriaux, ZEE, haute mer).
- La maîtrise des routes et des ressources marines (pêche, énergie, minéraux) est source de tensions entre États.
- Les différends portent souvent sur délimitations, revendications territoriales, contrôles stratégiques.
- La sécurisation des passages (ex : détroits) et la gestion durable des espaces marins sont des enjeux cruciaux pour l’économie mondiale.
- Les espaces maritimes sont aussi un patrimoine commun, notamment en ce qui concerne les fonds marins internationaux sous gestion de l’AIFM.
📖 Concepts clés
Maritimisation : processus de développement et d’intégration des espaces maritimes dans l’économie globale, via le transport, l’énergie, et la communication.
Conteneurisation : innovation technique permettant le transport mécanisé et standardisé des marchandises dans des conteneurs, facilitant la logistique mondiale.
ZEE (Zone Économique Exclusive) : espace maritime de 200 milles marins autour d’un littoral, où l’État côtier exerce des droits souverains pour l’exploitation des ressources (pêche, exploration).
Patrimoine commun de l’humanité : fonds marins situés en dehors des ZEE, gérés collectivement par l’AIFM en vertu de la CNUDM.
Choke points : détroits ou passages étroits stratégiques, essentiels pour le commerce mondial, dont la coupure par un conflit ou un incident peut avoir des effets globaux.
FONOP : opérations de liberté de navigation menées par certains États pour contester des revendications excessives ou illégales en mer, notamment en mer de Chine méridionale.
📐 Formules et lois
CNUDM (Convention des Nations unies sur le droit de la mer) : cadre juridique international qui définit les droits et obligations des États sur les espaces maritimes.
- Éaux territoriales : 12 milles, souveraineté totale.
- ZEE : 200 milles, droits souverains sur ressources.
- Haute mer : liberté de navigation, de recherche et d’exploitation.
Principes fondamentaux :
$$ \text{Droit d’accès libre} \quad \text{en haute mer} $$
$$ \text{Souveraineté limitée} \quad \text{dans ZEE et eaux territoriales} $$
🔍 Méthodes
- Identifier la catégorie d’espace maritime concerné (eaux territoriales, ZEE, haute mer).
- Vérifier si un accord bilatéral ou multilatéral délimite précisément la zone.
- Analyser les enjeux stratégiques ou économiques liés à cette zone.
- Surveiller la conformité aux principes de la CNUDM et les contestations.
- Évaluer les risques de tensions ou de conflit : piracy, revendications, militarisation.
💡 Exemples
- Blocage du canal de Suez (2021) : le porte-conteneurs Ever Given bloque cette voie stratégique, perturbant 12% du commerce mondial. L’incident illustre l’importance de ces chokepoints.
- Conflits en mer de Chine méridionale : la Chine construit des îles artificielles pour contrôler des passages clefs, ce qui engendre des contentieux avec ses voisins et la critique de la Cour d’Arbitrage de La Haye.
- Souveraineté de l’archipel des Chagos (2025) : Maurice revendique la souveraineté sur ces îles, tandis que les États-Unis exploitent la base de Diego Garcia, illustrant enjeux postcoloniaux et stratégiques.
⚠️ Pièges
- Confondre ZEE, eaux territoriales et haute mer ; chaque espace a des règles juridiques et stratégiques spécifiques.
- Négliger que la délimitation des zones peut être contestée juridiquement ou militairement.
- Sous-estimer l’impact environnemental de l’exploitation marine ou de la pollution.
- Omettre la vulnérabilité des infrastructures sous-marines (câbles, pipelines) face aux attaques ou accidents.
- Confondre enjeux économiques (ressources, routes) avec enjeux géopolitiques (souveraineté, contrôle stratégique).
📊 Synthèse comparative
| Aspect | Éaux territoriales | ZEE | Haute mer |
|---|
| Limite | 12 milles | 200 milles | Au-delà des ZEE |
| Souveraineté | Totale | Droits souverains | Liberté d’usage |
| Ressources | Tous | Ressources naturelles | Liberté d’exploitation |
| Contests | Faible | Fréquents | Rare, régulée par le droit |
✅ Checklist examen
- Maîtriser la délimitation et les enjeux des espaces maritimes (éaux, ZEE, haute mer).
- Comprendre la portée et les implications de la CNUDM.
- Donner des exemples de chokepoints stratégiques et leur importance.
- Connaître les enjeux liés aux ressources marines et aux revendications territoriales.
- Respecter la différenciation entre aspects juridiques, économiques et géopolitiques.
Résumé du cours
- Depuis les années 1960, la mondialisation est étroitement liée à la maritimisation des enjeux économiques et stratégiques.
- La révolution de la conteneurisation a permis une croissance exponentielle du commerce maritime.
- La libéralisation des échanges favorise la montée en puissance des routes maritimes et portuaires, notamment en Asie.
- Plus de 90% du commerce mondial, via des passages stratégiques, dépend de la stabilité et du contrôle des espaces marins.
- La CNUDM encadre légalement ces espaces, mais les enjeux de souveraineté, ressources et sécurités créent souvent des tensions.
- La maîtrise stratégique des détroits, ZEE, et ressources pose des défis majeurs en termes de stabilité et de gestion durable.