1. Vue d'ensemble

Le cours explore la perception de l'espace en architecture à travers ses enjeux théoriques, historiques et perceptifs. Il aborde la construction du regard, la perception des limites, la distinction entre voir et regarder, et la façon dont l'espace est vécu, représenté et transformé. Le cadre de l'histoire de l'architecture, de la Renaissance à l'époque moderne, permet de comprendre l'évolution des formes et des theories. La réflexion s'appuie sur des exemples d'architectes majeurs (Le Corbusier, Palladio, Alberti, Vitruve, etc.) et sur des notions clés comme la ligne, le vide, la frontière, la mythologie et la critique. La compréhension de l’espace repose sur la perception, le contexte et la représentation.

2. Concepts clés & Éléments essentiels

• La dioptrique de Descartes (1637) : l'œil voit ce qui est attendu, image inversée, rôle de la perception
• L’espace comme propriété émergente de perception en mouvement
• La vision stéréoscopique (écartement des yeux) permet de percevoir le volume jusqu’à 250m ; au-delà, le cerveau convertit en perceptions fonctionnelles
• L’espace perçu est aussi la somme des impressions sensorielles
• La perception est intentionnalisée : tout ce qui est vu est orienté par l’intention
• Champs visuel : 260°-270°, conception perceptuelle large (D Vinci, Klee)
• Perception allocentrée (en fonction des objets fixes) vs perception égocentrée (en fonction du mouvement et de la position)
• L’espace repose sur la perception des limites : début du sensible, limite comme seuil, zone de transition
• Les exemples picturaux : Friedrich, Botticelli montrent le seuil, le seuil comme zone entre deux états
• L’espace comme stade, intervalle, occupation par des corps : lien historique (Aristote, Heidegger)
• La limite possède une épaisseur réelle, elle marque un début et une fin, intégrant le concept de seuil
• La domestication géométrique de l’espace (scène géométrique de l’architecture grecque et de Palladio)
• La perspective, la proportion, la symétrie dans la reconstruction des ruines antiques
• La notion de composition : équilibre, poids, lignes convergentes (Mondrian)
• La différence entre voir et regarder : accent mis sur l’attention, l’action intentionnelle
• La ville comme espace de mythes et de mythologies (Rome antique, Acropole) et comme objet historique évolutif
• La théorie d’Alberti : l’architecture comme synthèse des formes, la composition par lignes, la relation entre murs et colonnes
• La sculpture de l’espace : le rôle de la colonne comme élément à la fois structurel et ornemental
• La critique : se mettre à la place de l’artiste, analyser le processus créatif, décomposer l’œuvre
• L’histoire comme étude dynamique, contextuelle, reliant et analysant les moments clés et leurs influences
• La progressive abstraction et simplification des formes à travers l’histoire
• La Renaissance : étude de la perspective, du rapport entre plein et vide, de l’organisation géométrique
• L’architecture comme un système de formes, de lignes et de perceptions, intégrant la lumière, la proportion et la symbolique

3. Points à Haut Rendement

• La perception de l’espace dépend du contexte optique et sensoriel, notamment la perception stereoscopique jusqu’à 250m
• La limite intérieure est un seuil qui marque le début de l’espace comme phénomène perceptif
• La vision implique une intentionnalité, en lien avec l’émotion et la movement
• La perception du champ visuel est large, exigeant du temps pour aprehender l’espace
• La démonstration se fait par la construction géométrique, la proportion et la ligne, de Vitruve à Alberti
• Le rôle de l’ornement est dans la mise en ordre, la valorisation du lieu et la création de séquences visuelles
• La ville et l’architecture sont autant de processus de transformation du paysage et des perceptions
• La théorie architecturale repose sur des axiomes : équilibre, proportion, légèreté, structure
• La perception des limites naturelles et artificielles (fenêtres, seuils, murs troués) construit l’expérience spatiale
• La modernité s’affranchit du passé en créant des espaces flottants, libres, où le regard bouge
• La critique privilégie l’action subjective, la reconstruction du processus créatif plutôt que la reproduction formelle
• L’histoire de l’architecture est une succession de moments exceptionnels, liés à leur contexte social et politique

4. Tableau de Synthèse

5. Mini-Schéma (ASCII)

Perception de l'espace
 ├─ Limite & seuil
 │   └─ Zone de transition
 ├─ Vision large (260°)
 │   └─ Champs visuel
 ├─ Perception intentionnalisée
 │   └─ Action et émotion
 ├─ Embodiment & mouvement
 └─ Objets architecturaux
     ├─ Équilibre, proportion, ligne
     └─ Transformations historiques

6. Bullets de Révision Rapide

• La perception de l’espace dépend du mouvement et de la vision
• La limite agit comme un seuil sensible, zone de transition
• La vision stereoscopique perçoit le volume jusqu’à 250m
• Voir et regarder diffèrent : attention et intention
• La ville antique organisée par géométrie, enclos et axes
• La Renaissance structure la perception par proportion et perspective
• Le modernisme privilégie espaces flottants, plans libres et murs non porteurs
• La critique analyse le processus créatif en position subjective
• La notion de seuil, de frontière entre dehors et dedans, essentielle
• La compréhension de l’espace repose sur l’action du regard, pas seulement la vision
• La composition géométrique et les lignes convergentes créent équilibre et dynamique
• La vision de l’architecture évolue du figuratif vers l’abstrait
• La théorie se construit à partir d’axiomes et d’observations perceptuelles
• La ville et l’architecture sont en constante évolution historique et culturelle