Résumé sur le développement durable
1. Vue d'ensemble
- Le sujet concerne la notion de développement durable, née avec le rapport Brundtland (1987), visant à concilier progrès économique, social et environnemental.
- Il s’inscrit dans un contexte mondial de crise écologique, inégalités sociales croissantes et limites du système productiviste.
- La conception initiale voit le développement comme la protection des ressources naturelles pour assurer une croissance future; critique sur la séparation entre sphères sociale, économique et environnementale.
- Évolution vers une vision plus intégrée, locale et territoriale, avec des enjeux liés à la justice climatique et à la réduction des inégalités.
- Concepts clés : durabilité forte, limites planétaires, enjeux territoriaux, transition écologique.
2. Concepts clés & éléments essentiels
- Développement durable : mode de développement conciliant progrès économique/social et préservation environnement, considérant la nature comme patrimoine à transmettre.
- Vision économique initiale : ressources = capacités de l’environnement; enjeux : maintenir ces ressources.
- Critique : cloisonnement des sphères sociales, économiques et environnementales; absence de liens entre indicateurs (social, économique, environnemental).
- Origine du concept :
- Conseil de Cocoyoc (1970), rapport Brundtland (1987), sommet de Rio (1992), Agenda 21, adoption mondiale.
- Rapport Brundtland :
- insiste sur la justice intergénérationnelle, le maintien des capacités de ressources.
- 'Ne compromet pas la capacité des générations futures à répondre à leurs besoins'.
- Optimisme technologique : progrès techniques et organisation sociale pour concilier activités humaines et lois naturelles.
- Contradictions internes :
- Croissance mondiale, industrialisation, multiplication démographique (= 6 depuis 1950).
- Poursuite de la croissance sans remise en question du système productiviste et des inégalités.
- Limites planétaires : limites écologiques (climat, biodiversité, cycles biogéochimiques).
- Réponses et moyens :
- Facteur 4 : réduire de 75% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 en France.
- Facteur 2 au niveau mondial, et éventuellement facteur 9 si toutes les populations adoptent les mêmes stratégies.
- Politiques de libéralisation, efficience énergétique, transition vers une croissance verte, réduction des inégalités.
- Critiques :
- Absence d’analyse des causes profondes du système (productivisme, mondialisation).
- Risque de continuer à agir sur les symptômes sans changer le modèle.
- Inconvénients du PIB :
- Mesure quantitative, aspect brut, ne reflète pas le bien-être ou la durabilité.
- Ne distingue pas la nature, intègre des activités non soutenables ou réparatrices.
- Ne tient pas compte des inégalités ni de la justice sociale.
- Mythes fondateurs :
- Croissance infinie possible dans un système limité.
- Maîtrise totale de la biosphère, du temps et de l’espace.
- Survalorisation de la science, rationalité, progrès technique.
- Inégalités nécessaires, consommation de masse, individualisme.
- Postures alternatives :
- Approches communautaires, autonomie territoriale (Buen Vivir, philosophie indienne d’Amérique du Sud).
- Concepts d’autonomie, capabilités, résilience locale.
- Principes et valeurs à promouvoir :
- Capabilité, démocratie participative, proximité, partage, durabilité forte.
- Pistes d’innovation territoriale :
- Zones éthiques (agriculture bio, commerce équitable, recyclage).
- Micro-finance (ex. Muhammad Yunus).
- Modèles de gouvernance locale axés sur la soutenabilité et la solidarité.
3. Points à Haut Rendement
- Rapport Brundtland (1987): développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre ceux des générations futures.
- Limites planétaires : climat, biodiversité, sols, cycles biogéochimiques.
- Facteur 4 : réduire par 75% les émissions en 2050; France s’engage à 75% avant 2050; Europe vise -60% d’ici 2050.
- Contradictions : croissance mondiale x6, production industrielle x50 (1885-1985), inégalités de consommation et pollution.
- PIB : indicateur quantitatif ne mesurant pas le bien-être, masque inégalités, activité non monétarisée, activités réparatrices.
- Mythes dominants : croissance infinie, maîtrise totale de la biosphère, progrès technique sans limites, naturalisme économique.
- Approche Buen Vivir : harmonie avec la nature, autonomie communautaire, droit de la Terre.
- Approches alternatives : capabilités individuelles et territoriales, démocratie locale, écologie intégrale.
- Concepts innovants : zones éthiques, circuits courts, micro-crédit, solidarités territoriales.
4. Tableau de Synthèse
| Concept | Points Clés | Notes |
|---|
| Développement durable | Conciliation économique, social, environnement | Inscrit dans une perspective intergénérationnelle |
| Limites planétaires | Climat, biodiversité, sols, cycles | Nécessitent des limites strictes à l’activité humaine |
| Facteur 4 | Réduction de 75% des émissions par 2050 | Condition pour limiter le changement climatique |
| Contradictions | Croissance x6, inégalités sociales | Poussée techno-économique non soutenable |
| PIB | Mesure économique quantitative | Ne prend pas en compte bien-être ou durabilité |
| Mythes techno-optimistes | Maîtrise totale, progrès infini | Obstacles à une transition véritable |
| Approches alternatives | Buen Vivir, capabilités | Insistent sur la cohérence avec la nature |
| Valeurs promues | Autonomie, démocratie, proximité | Essentielles pour la transition écologique |
5. Mini-Schéma (ASCII)
Développement Durable
├─ Origines et définition
├─ Contradictions et limites
├─ Critiques du système actuel
├─ Concepts alternatifs : Buen Vivir, capabilités
└─ Principes et innovations territoriales
6. Bullets de Révision Rapide
- Le rapport Brundtland définit le développement durable comme alliant progrès et préservation.
- Les limites planétaires imposent des seuils à l’activité humaine pour éviter une crise écologique.
- La croissance mondiale a été multipliée par 6 depuis 1950, avec une production industrialisée exponentielle.
- Le PIB ne reflète ni le bien-être, ni la soutenabilité; il masque inégalités et coûts environnementaux.
- Mythes modernes : maîtriser la biosphère, progrès technique infini, croissance sans limites.
- La transition écologique nécessite d’abandonner certains mythes et d’adopter des modèles territoriaux alternatifs.
- La réduction des émissions de gaz à effet de serre doit atteindre au moins un facteur 2, voire 9.
- Approches opposées au modèle dominant : Buen Vivir, autonomie locale, capabilités.
- Initiatives territoriales : agriculture bio, commerce équitable, micro-crédit, recyclage.
- L’éthique du développement doit évoluer pour privilégier la durabilité forte et la justice environnementale.