Résumé synthétique de la psychologie sociale : influence, norme, dissonance et soumission

1. Vue d'ensemble

Ce cours explore les mécanismes d'influence sociale, notamment la désindividualisation, la conformité, la normalisation, la polarisation, la soumission à l'autorité, et l'effet des messages persuasifs. Il analyse aussi la formation et la modification des normes sociales, la déviance, la minorité active, ainsi que la gestion de la peur de la mort et la dissonance cognitive. L'objectif est de comprendre comment les individus modifient leur comportement et leurs attitudes face aux groupes, à l'autorité et aux messages, en distinguant influence manifeste et latente, processus de conformité, et stratégies de résistance.

2. Concepts clés & éléments essentiels

• Désindividualisation : phénomène où l'anonymat favorise actes antisociaux, amplifié par la taille du groupe et le contexte.
• Changements subjectifs : minimisation de l’évaluation de soi, affaiblissement du contrôle moral, augmentation de la conformité aux normes du groupe.
• Théorie de la désindividualisation (Zimbardo, 1969) : processus en 3 étapes : antécédents (anonymat, responsabilité partagée, taille du groupe), changements subjectifs, comportements.
• Modèle social de la désindividualisation : identité sociale augmente, comportements conformes aux normes du groupe.
• Normalisation : influence implicite par autrui pour réduire l’incertitude, création de normes sociales.
• Effet autocinétique (Sherif) : convergence vers une norme groupale dans une situation ambiguë.
• Influence intergroupe : convergence selon statut, avec tendance des faibles à s’aligner sur les plus hauts statuts.
• Polarisation : tendance à adopter des positions plus extrêmes après discussion, surtout en contexte impliquant conflit ou enjeu identitaire.
• Normes sociales : descriptives (ce que font la majorité) et injonctives (ce qui doit être fait, sanctionné si transgressé), activées par saillance.
• Conformisme (Asch) : influence de la majorité sur la conformité, même en situation objective, avec influence plus forte en public.
• Influence minoritaire : influence latente, nécessite constance et cohérence, peut provoquer changement privé (acceptation) sans changement manifeste immédiat.
• Techniques de soumission sans pression : pied-dans-la-porte (petit acte pour engager), porte-au-nez (requête excessive suivie d’une plus modérée).
• Dissonance cognitive (Festinger) : tension entre attitudes et comportements, réduction par changement d’attitude ou rationalisation.
• Effet de la légitimité : influence accrue si l’autorité est perçue comme légitime.
• Obéissance (Milgram) : soumission à l’autorité, dépend du contexte, de la proximité, et de la légitimité.
• Gestion de la peur de la mort : activation de mécanismes de défense (évitement, déni, affirmation de soi) pour réduire l’anxiété.
• Réactance psychologique : résistance à la perte de liberté, réaction émotionnelle pour la restaurer.
• Messages persuasifs : voie centrale (argumentation solide, motivation, capacité) et voie périphérique (indices extérieurs, crédibilité, heuristique).
• Auto-validation : pensées positives renforcent la crédibilité du message.
• Dissonance et changement : réduction par modification des attitudes ou comportements, notamment via paradigmes du libre choix, hypocrisie induite, ou auto-perception.

3. Points à Haut Rendement

• La désindividualisation augmente avec la taille du groupe et favorise actes antisociaux.
• La normalisation repose sur la convergence d’individus face à une situation ambiguë, réduisant l’incertitude.
• La polarisation survient lorsque l’implication et le conflit sont élevés, menant à des positions extrêmes.
• La norme sociale doit être saillante pour influencer le comportement ; elle peut être descriptive ou injonctive.
• La conformité d’Asch : 33% des réponses en groupe erronées, influence plus forte en public.
• La minorité active influence par la cohérence, la constance, et la persistance, pouvant induire un changement privé.
• La technique porte-au-nez : demande initiale excessive, suivie d’une requête plus modérée, exploitant la norme de réciprocité.
• La dissonance cognitive : état de tension, réduit par changement d’attitude ou rationalisation.
• La soumission à l’autorité dépend de la légitimité, de la proximité, et du contexte ; influence plus faible si l’autorité est contestée.
• La gestion de la peur : mécanismes de défense pour réduire l’anxiété liée à la mortalité.
• La réactance : réaction à la restriction de liberté, incitant à la résistance ou à la contre-pression.
• La persuasion par la voie centrale nécessite motivation et capacité ; par la périphérique, indices extérieurs suffisent.
• La technique de l’auto-validation : renforcer la crédibilité du message par la confiance dans ses pensées.

4. Tableau de synthèse

5. Mini-schéma (ASCII)

Influence sociale
 ├─ Désindividualisation
 │   └─ Anonymat, groupe, comportements antisociaux
 ├─ Normalisation
 │   └─ Convergence, réduction incertitude
 ├─ Polarisation
 │   └─ Positions extrêmes, conflit
 ├─ Normes sociales
 │   └─ Descriptives/injonctives, saillance
 ├─ Conformisme (Asch)
 │   └─ Influence majoritaire, erreur, privé/public
 ├─ Influence minoritaire
 │   └─ Cohérence, persistance, influence latente
 ├─ Techniques de soumission
 │   └─ Porte-au-nez, pied-dans-la-porte
 ├─ Dissonance cognitive
 │   └─ Rationalisation, changement d’attitude
 ├─ Obéissance (Milgram)
 │   └─ Légitimité, proximité, contexte
 ├─ Gestion de la peur
 │   └─ Mécanismes de défense
 ├─ Réactance
 │   └─ Résistance à la restriction
 └─ Persuasion
     └─ Voie centrale et périphérique

6. Bullets de révision rapide

• La désindividualisation augmente avec la taille du groupe et favorise actes antisociaux.
• La normalisation réduit l’incertitude via la convergence dans une situation ambiguë.
• La polarisation mène à des positions extrêmes en contexte impliquant conflit ou enjeu identitaire.
• Normes sociales : descriptives (ce que font la majorité) et injonctives (ce qui doit être fait).
• La conformité d’Asch : 33% d’erreurs, influence plus forte en public.
• La minorité influence par cohérence, persistance, et influence latente.
• La technique porte-au-nez exploite la norme de réciprocité.
• La dissonance cognitive pousse à rationaliser ou changer d’attitude.
• L’obéissance dépend de la légitimité, proximité, contexte.
• La gestion de la peur de la mort active mécanismes de défense.
• La réactance : réaction à la perte de liberté, résistance.
• La persuasion : voie centrale (arguments solides) ou périphérique (indices extérieurs).
• La cohérence et la constance renforcent l’impact de la minorité.
• La soumission sans pression s’appuie sur techniques de pied-dans-la-porte et porte-au-nez.
• La dissonance cognitive est une tension motivant le changement ou la rationalisation.
• La légitimité de l’autorité est cruciale pour l’obéissance.
• La menace à l’intégrité du soi motive la résistance ou la conformité.
• La gestion de la peur de la mort mobilise des mécanismes de défense pour réduire l’anxiété.
• La réactance incite à restaurer la liberté perçue menacée.