Principes Clés du Droit Administratif Présent

25 novembre 2025

Crée tes propres fiches en 30 secondes

Colle ton cours, Revizly le transforme en résumé, fiches, flashcards et QCM.

Commencer gratuitement

Synthèse rapide

  • Le recours en excès de pouvoir permet d'annuler un acte administratif contraire à une norme supérieure, même sans texte spécifique (arrêt Dame Lamotte, 1950).
  • La responsabilité de l’État pour service public est régie par un régime spécial de droit administratif (arrêt Blanco, 1873).
  • La hiérarchie des normes privilégie la Constitution, puis les traités internationaux, et enfin les lois.
  • Le contrôle de constitutionnalité peut s’exercer via la QPC pour contourner la loi écran en matière de contrôle des actes administratifs.
  • La primauté du droit européen sur le droit interne est consacrée, notamment par l’arrêt Simmenthal (1978), lorsqu'il existe un effet direct du droit européen.
  • Les principes généraux du droit (PGD) s'appliquent même en l'absence de texte et ont une valeur supra-décrétale.
  • La théorie des circonstances exceptionnelles admet des dérogations au principe de légalité en cas de crise.
  • La délimitation des compétences entre juge administratif et juge judiciaire repose sur la nature de l’acte ou du litige.

Concepts et définitions

  • Recours en excès de pouvoir : procédure permettant l'annulation d’un acte administratif illégal.
  • Responsabilité de l'État : régime spécifique de responsabilité, notamment pour les dommages liés aux services publics.
  • Bloc de constitutionnalité : ensemble des normes (Préambule, DDHC, etc.) contrôlées par le Conseil constitutionnel.
  • Effet direct : capacité d’une norme ou d’une directive à produire directement ses effets en droit interne.
  • Acte de gouvernement : actes politiques, notamment en matière internationale, hors contrôle juridictionnel (ex : nominations).
  • Voie de fait : irrégularité grave ou manifestement illégale de l’administration, permettant la compétence du juge judiciaire.
  • Acte unilatéral : décision prise par une administration sans accord du contrat, pouvant être réglementaire ou individuel.
  • Droit souple : actes non réglementaires (circulaires, lignes directrices) pouvant néanmoins faire l’objet d’un recours pour excès de pouvoir.

Formules, lois, principes

  • Principe de légalité : tout acte administratif doit être conforme à la norme supérieure (Constitution, traités, lois).
  • Effet direct des directives européennes : une directive inconditionnelle et précise peut être invoquée contre l’État si la transposition est tardive (arrêt Perreux, 2009).
  • Primauté du droit européen : le droit européen doit primer sur le droit national en cas de conflit (arrêt Simmenthal, 1978).
  • Contrôle de constitutionnalité par QPC : question soumise au Conseil constitutionnel pour vérifier la conformité d’une loi.
  • Responsabilité pour faute, responsabilité sans faute : en cas de dommages, la responsabilité peut être engagée ou non, selon la nature du dommage.

Méthodes et procédures

  1. Saisir le juge administratif par recours pour excès de pouvoir pour annuler un acte administratif contraire à une norme supérieure.
  2. Vérifier la compatibilité d’un acte avec la Constitution ou un traité par la QPC ou le contrôle de constitutionnalité.
  3. Appliquer la hiérarchie des normes : Constitution → Traités → Lois → Réglements.
  4. Lors d’un contrôle, rechercher l’existence d’un effet direct d’une directive européenne ou la présence d’un effet de norme locale.
  5. En cas d’irrégularités graves ou d’atteinte grave à une liberté, saisir le juge judiciaire pour voies de fait.

Exemples illustratifs

  • Arrêt Dame Lamotte (1950) : Annulation d’un acte administratif contraire à une norme supérieure, même sans texte spécifique.
  • Arrêt Blanco (1873) : La responsabilité de l’État pour service public relève d’un régime spécifique de droit administratif.
  • Arrêt Simmenthal (1978) : La primauté du droit européen sur le droit interne dans l’ordre juridique de l’Union.

Pièges et points d’attention

  • Confusion entre acte de gouvernement et acte administratif susceptible de recours.
  • Méconnaissance du rôle de la QPC dans la contournement de la loi écran.
  • Négliger la strictitude des conditions d’effet direct des directives européennes.
  • Confusion entre compétences du juge administratif et du juge judiciaire, notamment dans la théorie de l’emprise ou de la voie de fait.
  • Surévaluer l’effet dissuasif ou exclusion de certains actes du contrôle juridictionnel sans analyse approfondie.

Glossaire

  • Recours pour excès de pouvoir : procédure d’annulation d’un acte administratif.
  • Responsabilité administrative : régime spécifique de responsabilité pour fautes ou dommages liés au service public.
  • Bloc de constitutionnalité : ensemble des normes contrôle par le Conseil constitutionnel.
  • Effet direct : possibilité pour une norme d’être invoquée directement en droit interne.
  • Traités internationaux : accords ratifiés qui ont une autorité supérieure à la loi selon l’art. 55 de la Constitution.
  • Acte de gouvernement : acte politique ou diplomatique hors du contrôle du juge administratif.
  • Voie de fait : atteinte grave et manifestement illégale de l’administration.
  • Acte administratif unilatéral : décision prise par une autorité sans accord du cocontractant.
  • Droit souple : actes non contraignants mais susceptibles d’effets juridiques (circulaires, lignes directrices).