Gestion des dystocies durant le travail

26 novembre 2025

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Synthèse rapide

  • La dystocie peut être dynamique ou mécanique, entraînant des anomalies du déroulement du travail.
  • La distinction entre dystocie dynamique et mécanique n’est pas toujours claire : elles sont souvent intriquées.
  • La prise en charge repose sur l’évaluation précise du travail, la physiopathologie et l’étiologie.
  • L’affinement du diagnostic repose sur la connaissance physiologique et l’utilisation d’outils cliniques, paramétriques et radiologiques.
  • La surveillance du travail, du début à la fin, doit respecter des durées standards, sous contrôle strict.
  • La conduite en salle de travail doit être prudente, avec une évaluation rigoureuse, pour éviter sur-intervention ou sous-intervention.
  • La gestion des anomalies s’appuie sur des critères précis : vitesse de dilatation, durées, scores, paramètres biométriques.
  • La connaissance de la physiologie utérine, du bassin, et des seuils normaux est essentielle pour détecter et agir face aux dystocies.
  • La décision de chirurgie ou de manœuvres instrumentales doit être justifiée par des critères cliniques fiables.
  • La prévention et la maîtrise des erreurs dépendent d’une bonne formation, du discernement et d’une approche prudente.

Concepts et définitions

  • Dystocie : dysfonctionnement du déroulement du travail, peut être d’origine dynamique (activité utérine) ou mécanique (bassin, présentation).
  • Dystocie dynamique : anomalie de la contractilité utérine ou de la dilatation cervicale.
  • Dystocie mécanique : rétrécissement du bassin, anomalies osseuses, des tissus mous ou du rapport foeto-pelvien.
  • Fausse dystocie : arrêt ou ralentissement de la progression dû à une cause non organique.
  • Réduction de la contractilité utérine : hypocinésie, hypercinésie ou hypertonie.
  • Disproportion foeto-pelvienne : discordance entre la dimension intra-utérine et la capacité pelvienne.

Formules, lois, principes

  • Vitesse de dilatation : moins de 1 cm/4h entre 5 et 7 cm, ou moins de 1 cm/2h après 7 cm pour suspecter une dystocie.
  • Durée du travail : en phase active, 5-10 cm en moyenne 5,5h chez nullipares ; 3h chez multipares.
  • Score de Bishop : score entre 0 et 13, supérieur à 6 favorable à l’induction.
  • Indice de Magnin : IM = PRP + TM ; seuil = 21 (dystocie probable) ; > 23 normal, < 20 mauvais.
  • Seuils pelvimétriques : Diamètre bipariétal > 90 mm favorise la voie basse ; < 90 mm peut justifier une césarienne.
  • Paramètres du travail normal : phases, durées, vitesses, limites, surveillance clinique et cardiologique.

Méthodes et procédures

  1. Évaluation clinique systématique du début et de l’évolution du travail.
  2. Surveillance de la dilatation cervicale via toucher, courbe de Friedmann avec seuils précis.
  3. Utilisation d’outils paracliniques : cardiotocographie, échographie, pelvimétrie.
  4. Diagnostic différentiel : anomalie cervicale, contractilité utérine, disproportion.
  5. Si dystocie dynamique : ajuster l’ocytocine, RAM, abord médicamenteux ou mécanique.
  6. Si dystocie mécanique suspectée : pelvimétrie, confrontation céphalo-pelvienne, examen radiologique.
  7. Prise de décision : augmentation de l’ocytocine, amniotomie, extraction instrumentale ou césarienne selon les critères.
  8. Surveillance continue en salle de travail, utilisation prudente des outils de diagnostic.
  9. Conduite adaptée en cas d’anomalie osseuse pelvienne, présentation anormale, utérus cicatriciel.
  10. Réévaluation régulière pour éviter la surintervention ou la sous-intervention.

Exemples illustratifs

  • Dystocie de démarrage : dilatation de 0,5 cm/h en phase active, surveillance et ajustement médicamenteux.
  • Disproportion foeto-pelvienne : BIP > 90 mm, confrontation pelvienne, décision de césarienne programmée.
  • Hypercinésie utérine : fréquences élevées, hypertonie, arrêt de l’ocytocine et antibiotiques si infection.

Pièges et points d’attention

  • Confusion entre dystocie mécanique et dynamique.
  • Interprétation fautive de la vitesse de dilatation ou de la durée du travail.
  • Sur- ou sous-diagnostication basée sur des seuils non appropriés.
  • Sous-estimation de la complexité pelvisienne ou des anomalies cervicales.
  • Négliger l’évaluation étiologique : bassin, présentation, activité utérine.
  • Mauvaise utilisation des scores et indices, menant à des décisions inadaptées.
  • Erreur de lecture des tracés cardiotocographiques ou échographiques.

Glossaire

  • Dystocie : anomalie du déroulement du travail.
  • Hypocinésie : activité utérine insuffisante.
  • Hypercinésie : activité utérine excessive.
  • Hypertonie : tonus utérin trop élevé.
  • Fausse dystocie : ralentissement non organique.
  • Réduction de la contractilité : hypocinésie ou hypercinésie.
  • Disproportion : discordance dimensionnelle foeto-pelvienne.
  • Score de Bishop : outil d’évaluation du cervix, prédit facilité d’induction.
  • Indice de Magnin : rapport entre moitié inférieure, périmètre bipariétal et présentation.
  • Pelvimétrie : étude des dimensions du bassin.
  • Césarienne programmée : intervention planifiée avant le début du travail.
  • Epreuve du travail : test de la capacité du bassin à laisser passer le foetus.
  • Récidive : réapparition d’un trouble après traitement.

Fin du résumé.