L'évolution de l’unification européenne

27 novembre 2025

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Synthèse rapide

  • L'histoire de l'unification européenne s'appuie sur un long héritage culturel, religieux et juridique remontant à l'Antiquité gréco-romaine.
  • La construction européenne oscille entre périodes d’avancées et de reculs, avec des projets concrets (CECA, CEE, EURATOM) et des ambitions politiques (Europe fédérale vs union d'états).
  • Le contexte des deux guerres mondiales, de la Guerre froide et de la décolonisation a fortement influencé la relance du processus européen à partir de 1945.
  • La coopération économique (marché commun, PAC, Union économique et monétaire) a été la première étape tangible vers l’intégration.
  • La question de la souveraineté, notamment dans le domaine militaire et politique, a souvent bloqué ou ralenti le processus d’unification.
  • Les grandes institutions européennes (Commission, Conseil, Parlement, Cour de Justice) ont évolué pour renforcer la dimension démocratique et décisionnelle.
  • La crise de la CEE dans les années 1960 (crise de la chaise vide, institutions, élargissements) a marqué un tournant, avec une refonte institutionnelle significative dans les années 1980-1990.
  • La fin de la Guerre froide (1989) a permis un élargissement géographique majeur vers l’Europe centrale et orientale, tout enposant des défis d’approfondissement.
  • Les différends sur l’intégration britannique, la politique extérieure, la défense commune sont restés des sources de tensions.
  • La finalité de l’Union européenne a évolué d’une simple union économique vers une construction politique, tout en conservant ses priorités de paix, stabilité et prospérité.

Concepts et définitions

  • Unité européenne : conscience et aspiration à une communauté commune fondée sur un héritage culturel, religieux, juridique et politique.
  • Fédéralisme : conception d’un gouvernement européen supranational avec des compétences transférées des États.
  • Union d’états : coopération entre États souverains conservant leur pleine autonomie.
  • Méthode communautaire : processus de prises de décision basé sur des institutions communes avec majorité qualifiée, directives, règlements.
  • Souveraineté : pouvoir exclusif de décision détenu par un État ou une institution.
  • Marché commun : espace économique sans frontières intérieures, avec libre circulation des biens, services, capitaux, personnes.
  • Politiques communes : actions coordonnées entre États pour des domaines comme l’agriculture, l’énergie, la défense.

Formules, lois, principes

  • Principe de subsidiarité : l’Union n’intervient que lorsque son action est plus efficace que celle des États.
  • Règle de majorité qualifiée : décision prise par un nombre déterminé de voix ou de poids dans un conseil, souvent pour équilibrer poids démographique et souveraineté.
  • Équilibre entre souverainetés : compromis entre intégration supranationale et préservation du contrôle national.
  • Traité de Rome (1957) : instaure la Communauté économique européenne (CEE) et EURATOM avec un objectif d’intégration progressive.
  • Traité de Maastricht (1992) : pose les bases de l’Union européenne, intégrant politiques monétaire, étrangère, de sécurité et de citoyenneté.

Méthodes et procédures

  1. Identifier les héritages culturels et juridiques communs.
  2. Analyser le contexte historique (guerre, conflit, alliances) pour comprendre les enjeux.
  3. Étudier les projets concrets : CECA, CEE, EURATOM, et leur mode de gouvernance.
  4. Rechercher les freins principaux : souveraineté, divergences nationales, blocages institutionnels.
  5. Examiner l’évolution institutionnelle (Commission, Conseil, Parlement, Cour) pour comprendre la progression démocratique.
  6. Analyser les élargissements (1973, 1986, 1995) en lien avec l’approfondissement.
  7. Considérer les crises (1965-1966, 1980-1990) comme des moments de refonte institutionnelle.
  8. Apprécier l’impact de la fin de la Guerre froide sur le projet européen (1990).

Exemples illustratifs

  1. Plan Schuman (1950) : proposition française de mettre en commun le charbon et l’acier pour éviter les guerres franco-allemandes.
  2. Traité de Rome (1957) : création de la CEE, étape clé de l’intégration économique.
  3. Crise de la chaise vide (1965) : blocage institutionnel majeur lors des négociations sur le budget commun, menant au compromis de Luxembourg.

Pièges et points d'attention

  • Confusion entre union d’états et fédéralisme : ne pas confondre coopération volontaire et transfert de souveraineté.
  • Sur-estimer la progressivité des institutions : la construction est souvent fragmentée et influencée par des crises.
  • Négliger le rôle des États membres face aux institutions supranationales : le rapport de force évolue avec les élargissements et crises.
  • Avoid confondre les traités (CECA, Rome, Maastricht) et leur finalité spécifique : économiques, politiques ou institutionnelles.
  • Rappeler que l’intégration ne concerne pas uniquement les aspects économiques : dimension politique, sécurité et citoyenneté sont essentielles.

Glossaire

  • CECA : Communauté européenne du charbon et de l’acier (1951)
  • CEE : Communauté économique européenne (1957)
  • EURATOM : Communauté européenne de l’énergie atomique (1957)
  • Traité de Maastricht : 1992, création de l’Union européenne
  • Système Monétaire Européen (SME) : cadre de stabilité monétaire avant l’euro
  • Schengen : espace de libre circulation en Europe
  • Union européenne : ensemble intégrant politiques économiques, sociales, extérieures et de sécurité
  • Crise de la chaise vide (1965) : crise institutionnelle par blocage des décisions
  • Compromis de Luxembourg : accord de sortie de la crise de la majorité qualifiée en 1966
  • Politiques communes : agriculture (PAC), énergie, défense, justice, etc.