Introduction au droit administratif français

29 novembre 2025

Crée tes propres fiches en 30 secondes

Colle ton cours, Revizly le transforme en résumé, fiches, flashcards et QCM.

Commencer gratuitement

Synthèse rapide

  • Le droit public organise l'État, ses démembrements et ses rapports avec les personnes privées.
  • La distinction fondamentale : droit public vs droit privé (Summa Divisio).
  • La Juridiction administrative est indépendante, créée pour trancher les litiges entre l'administration et les administrés.
  • La responsabilité de l’administration a évolué du principe d’irresponsabilité à une responsabilité spécifique en cas de dommages causés par ses activités.
  • La séparation des pouvoirs, en particulier entre l’administration et la justice, est une pierre angulaire du droit administratif français.
  • Les institutions principales : tribunaux administratifs, cour administrative d’appel, Conseil d’État (juridiction suprême).
  • La déconcentration et la décentralisation structurent l’organisation administrative territoriale.
  • La liberté d’administration et le principe de compétence d’attribution guident l’action des collectivités territoriales.
  • La région, le département et la commune sont les principaux niveaux de collectivités décentralisées.
  • La progression vers une gestion locale plus proche des citoyens doit concilier autonomie et cohérence du service public.

Concepts et définitions

  • Droit public : règles organisant l’État, ses démembrements, et les rapports entre personnes publiques.
  • Personnes publiques : institutions dotées de personnalité juridique de droit public.
  • Personnes privées : particuliers ou groupements (sociétés, associations) avec personnalité juridique de droit privé.
  • Juridiction administrative : tribunal indépendant pour trancher les litiges entre l’administration et les administrés.
  • Responsabilité administrative : régime juridique spécifique garantissant la réparation des dommages causés par l'administration.
  • Décision Blanco (1873) : acte fondateur du droit administratif modernisé afférant à la responsabilité de l’État pour les activités de service public.
  • Déconcentration : organisation interne de l’État où le pouvoir est délégué à des autorités dans une circonscription spécifique, sous hiérarchie.
  • Décentralisation : transfert d’attributions à des collectivités territoriales disposant d’une autonomie de gestion.
  • Collectivités territoriales : communes, départements, régions, avec des compétences de gestion locale.

Formules, lois, principes

  • Summa Divisio : distinction entre droit public et droit privé.
  • Loi des 16 et 24 août 1790 : séparation entre juges judiciaires et administratifs.
  • Arrêt Blanco (1873) : responsabilité de l’État en matière de service public.
  • Principe de séparation des pouvoirs : administration, justice et législatif sont distincts.
  • Principe de spécialité : chaque collectivité ou organisme possède des compétences définies par la loi.
  • Clause générale de compétence (notamment pour les communes) : large attribution d’affaires relevant de l’intérêt public local.
  • Principe de libre administration : autonomie des collectivités dans leur gestion interne.
  • Principe de la responsabilité de l’administration : l’État engage sa responsabilité pour les dommages occasionnés par ses activity ou ses agents.

Méthodes et procédures

  1. Segmentation du contentieux : distinction entre juridictions judiciaires et administratives.
  2. Création de juridictions administratives : étape de justice retenue à justice déléguée, puis indépendante.
  3. Délimitation des compétences :
    • Juridiction de droit commun : tribunaux administratifs, Conseil d’État.
    • Juridictions spécialisées (ex : Cour des comptes, CNDA) avec compétences spécifiques.
  4. Procédure devant le Conseil d’État :
    • Recours en cassation ou en annulation.
    • Transmission en cas de questions de droit nouvelles pour accélérer la jurisprudence.
  5. Organisation administrative territoriale :
    • Centralisation : autorités politiques et administratives à Paris.
    • Déconcentration : subdivisions territoriales sous hiérarchie locale.
    • Décentralisation : transfert de compétences à collectivités autonomes.

Exemples illustratifs

  • Arrêt Blanco (1873) : délimitation de la responsabilité de l’État pour un dommage causé par un service public.
  • Arrêt Commune de Saint-Étienne (2016) : invalidation d’un symbole politique dans une mairie pour atteinte au principe de neutralité.
  • Organisation du Conseil d’État : division en sections – contentieux, consultative, études, pour statuer et conseiller.

Pièges et points d’attention

  • Confusion entre déconcentration et décentralisation : la première est hiérarchique, la seconde autonomie.
  • Implication du Président de la République dans la nomination du Conseil d’État et des préfets, pouvant poser problème lors de cohabitations.
  • La responsabilité de l’administration ne relève pas du droit civil, mais d’un régime spécifique.
  • La clause générale de compétence pour les communes peut entraîner des débordements ou conflits avec d’autres collectivités ou administrations.
  • La fonction consultative du Conseil d’État est facultative mais souvent suivie, ses avis étant publics.
  • La tendance actuelle : renforcer l’autonomie locale tout en assurant la cohérence et la gestion efficace du service public.

Glossaire

  • Summa Divisio : distinction fondamentale entre droit public et droit privé.
  • Juridiction administrative : tribunal spécialisé pour le contentieux de l’administration.
  • Arrêt Blanco : décision emblématique fondant la responsabilité de l’État.
  • Responsabilité de l’administration : régime spécifique de réparation pour préjudice causé par l’administration.
  • Déconcentration : organisation interne sous hiérarchie.
  • Décentralisation : transfert d’attributions à des collectivités disposant d’une autonomie.
  • Collectivités territoriales : communes, départements, régions.
  • Clause générale de compétence : attribution large d’affaire à une collectivité.
  • Pouvoir réglementaire : capacité de prendre des actes administratifs unilatéraux.
  • Principe de spécialité : compétences délimitées par la loi pour chaque collectivité ou organisme.